mercredi 13 juin 2007

Un week-end pas comme les autres ... 4 (enfin)

Désolé. Quelques soucis internet. Avant de parler du fameux repas, un mot sur la sortie du dimanche matin. Nous sommes allé prier dans une Eglise pour le moins originale puisqu'il s'agissait d'un préfabriqué. A l'intérieur, des bancs en bois, des bouquets de fleurs disposés dans les 4 coins de la salle, un rétroprojecteur sur le côté droit pour afficher sur le mur blanc les textes des chansons. Et face à nous, un autel recouvert d'un drap rouge depuis lequel un prêtre en pantalon et chemise, guitare en bandouillère, invitait à prier le seigneur, s'adresser à lui chacun à son tour, et chanter à sa gloire. 3 musiciens, légèrement en retrait, l'accompagnaient. Autant vous dire que la cérémonie était nettement plus vivante qu'en métropole. Elle a duré une heure, une heure et demie. Ensuite, après un crochet pour observer le lycée agricole de Koné, nous sommes rentrés pour manger à la maison. On ne l'a pas fait tout de suite, car le catéchisme se terminait. Je m'explique : Roger et Louiza ont laissé, à côté de leur maison en dur, leur ancienne demeure, en tôle. Ils l'ont reconvertie en lieu de catéchisme. Tous les dimanches, lorsque les adultes se retrouvent à l'église, les enfants vont eux chez Roger et Louiza. Plusieurs femmes s'occupent d'eux. Ils dessinent, apprennent la géographie, déjeunent, se détendent entre autres. Très sympa. Petit à petit, les parents sont venus récupérer leurs rejetons, et nous sommes partis manger dans la maison en dur. Des amis nous ont rejoint. Chacun avait apporté un plat.

Alors, nous avons d'abord des cuisses de grenouilles à la javanaise (au centre), une salade de tomates légèrement épicée (à droite), un pain local assez particulier (au centre), des crevettes fraîches (à gauche), de l'aïoli derrière, une sauce aux marrons, une macédoine, du bénitier (à gauche derrière l'aïoli et les crevettes), de la salade verte, du poulet grillé (à droite), du riz, du poulet classique et du Dawa au fond mais on le voit pas bien. Comme vous n'en avez peut-être jamais mangé, voire jamais vu, le voici sur sa grille ...

Et pêché la veille, s'il vous plaît ! Par les soins de Jean-Claude, un ami de Roger. Beau gabarit le poisson non ?

Je poursuis. A table, une chose m'a frappé. Les hommes d'un côté, sur une table, les femmes, sur une autre, qui jouxtait la première, et les enfants dans une autre pièce entre eux. Je leur ai demandé si cela se passait toujours comme ça. "Oui, on peut raconter des bêtises entre nous, et nos femmes n'entendent pas". En fait, c'est faux. Pendant qu'on se gavait, ca chambrait pas mal, et les femmes rigolaient des blagues de leurs maris. Bonne ambiance. On a parlé de tout, de la métropole, de la brousse, de la religion. Etant très croyants, ils m'ont expliqué, chacun, comment ils avaient "rencontré" Dieu à un moment de leur vie. Discussion très riche. Les petits de leur côté ne faisaient pas beaucoup de bruit, mais s'amusaient bien :

Côté gauche, entre les 2 garçons, c'est la plus petite des Saridjan, Izaora. A droite, c'est la cadette, Irvina. La plus grande est passée nous avoir samedi soir mais ne pouvait pas rester. Je l'ai revu le soir de la dernière journée du championnat calédonien de football de Division d'Honneur (plus haut niveau). Elle était venu encourager son mari, Djimi, latéral droit de la JS Baco (tribu à côté de Koné). Ingrid a bien fait de venir ce soir-là, puisque Baco s'est imposé 2-0 et a remporté le championnat, quelques semaines seulement avant de fêter son cinquantenaire.

Pour en revenir au week-end à Koné, ca été fantastique. J'ai rencontré des gens très ouverts, le coeur sur la main. D'ailleurs, ils m'ont envoyé hier soir une dédicasse à RRB que l'animateur a relayé. C'est dire leur gentillesse. Ils m'ont également offert un carton de fruits à mon départ (au moins 10 pamplemousses, un corrossol énorme, des citrons, des mandarines), un tee-shirt de Koné, et ... une bible. Que j'ai commencé à lire. Ils m'ont dit que j'étais le bienvenu quand je le voulais. Et je n'ai pas manqué de leur retourner la pareille.

Allez je termine par un petit cliché pris sur le chemin du retour. Regardez, même les bovins, sont chaleureux. Ils posent pour la photo ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah ouais, t'avais garde le meilleur pour la fin! excellent! he ben, ils ont l'air accueillants ces gens la-bas!
super, les descriptions! vraiment, on est dans l'ambiance!
allez, et pr les prochaines legislatives, tu seras ds le trio!A plousse!
Guiom

Anonyme a dit…

Good post.