lundi 10 septembre 2007

Entre mer et ciel sur le Kuaré ...

Dimanche matin, nous sommes partis sur les routes du Sud avec PJ (le copain de Mélyne, infirmier-pompier volontaire, coéquipier de pétanque et pour l'instant maître à PES). Un trajet d'une heure vingt minutes pour rallier Prony depuis Nouméa. Jusqu'à Plum, tout est goudronné. Ensuite, c'est un long chemin cabossé par les nids de poule (qu'il est bien difficile d'éviter), parsemé de creeks et de virages en épingle qui se succèdent dans des monts de couleurs ocres, la couleur du sud. Journée magnifique. Grand ciel bleu. 7h50 : arrivée dans la baie de Prony. Tout le monde descend. 20 personnes quittent leurs véhicules et le sol ferme pour rejoindre un grand catamaran blanc au mouillage dans la baie. Il doit nous emmener voir les baleines. Cela grâce à Isabelle, une vanuataise installée en Nouvelle-Calédonie, qui gère une laverie située à quelques mètres de chez moi. L'un de ses clients, Stéphane, est propriétaire du bateau. Comme elle souhaitait faire une sortie en mer pour son anniversaire avec son mari, sa belle-mère et ses 2 enfants, il lui a proposé de constituer un groupe plus large (avec ses autres clients) et de venir à Prony. A 8 heures du matin, sur le ponton, avant d'embarquer, nous étions donc 20 : PJ, moi, deux pharmaciennes, la famille Blanchard, celle d'Isabelle, Françoise et son petit Robin, plus Caroline, son mari, leur fille Clara et leur fils. On a chargé les affaires dans un bateau à moteur. Deux allers-retour plus tard, du ponton, le groupe entier s'est retrouvé sur le catamaran.
Déjà, forcément, un peu d'admiration devant cette bestiole qu'est le Kuaré. Stéphane, français né au Maroc, l'a payé 40 millions de francs pacifiques. La moitié sur fond propre (avec des amis), l'autre grâce à l'investissement d'une banque partenaire de son projet professionnel. Il a débuté dans les charters marins. Comme employé. Puis a voulu se mettre à son compte. Certains de ses clients appréciaient les sorties en mer. Un jour, l'un d'eux, un australien, s'est dit prêt à l'aider. Cela fait maintenant 10 ans qu'il propose à des surfers, kiteurs, amateurs de baleines ou amoureux de la mer, des journées, week-end, voire semaines entières au large de la Nouvelle-Calédonie voire plus loin dans le Pacifique (Vanuatu, Fidji).
Son catamaran, c'est, à l'arrière, un poste de pilotage avec une barre et tout un système électronique qui permet, à l'aide d'un GPS, une navigation automatique. Une fois la destination programmée, la barre bouge toute seule. A l'intérieur du bateau, tout est en bois, équipé, et confortable. Il y a même des enceintes pour écouter de la (bonne) musique. Avec du Jack Johnson, et Finlay Quaye ("even after all") dans les oreilles, le soleil au dessus de la tête, les montagnes bariolées de vert et de rouge en arrière-plan, la mer et les îlots à l'horizon, le paradis devient rapidement réalité ...
Davantage encore, quelques heures plus tard, lorsque je me décidais à faire une petite sieste après un bon repas (salade vietnamienne, poulet rôti, riz, vin, gâteau au chocolat, fraise) sur le cordage situé à l'avant du catamaran. Un simple cordage qui relie les deux coques et vous place entre la mer que vous fendez et le ciel bienveillant de la Nouvelle-Calédonie. L'espace d'un instant, vous voilà Aladdin, l'homme-volant, à plus de 6 noeuds de moyenne. Le rêve ...
Le reste du temps, on a discuté et blagué entre adultes, joué avec les enfants, dans une ambiance super conviviale. Une sortie familiale, tranquille, agréable. A tel point que j'ai eu l'impression de passer une semaine sur ce catamaran. C'est sûr, c'est à faire, ou refaire. Mais avec les baleines, c'est mieux (lol). Elles nous ont boudé hier ...

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Quelle belle journée, qui donne des envies de croisière.....

Anonyme a dit…

Mart,
j'espère que tu n'as pas dormi pendant toute la croisière !!!