mercredi 26 janvier 2011

Tintin au Cambodge

Cest le debut de laventure. 1 mois au Cambodge. La bonne nouvelle cest que je suis arrive et que tout se passe bien. La mauvaise cest quil mest impossible de mettre mes photos sur mon blog parce que lordi de la guest house ne reconnait pas lappareil. Allez, a defaut davoir limage vous aurez au moins les sensations. Phnom Penh est une ville excellente. Ca grouille de moto dop - moto de petite cylindree - de tuk tuks - mobylette tractant des charettes sur roues sur lesquelles sont disposees des banquettes - de scooters, et de velos. Tout le mode conduit. De la gamine avec ses copines, au papa qui trimballe ses trois enfants - sisi, un devant mains sur le guidon, l,autre juste derriere et devant le ventre a daddy, et le troisieme bien accroche derriere - en passant par les viellards. Les rues sont plates, les magasins inombrables. Tout le mode est en activite avec des metiers bien surs pour le moins eprouvants et penibles. Mais les gens ont le sourire et si vous refusez dacheter, on vous laisse tranquille. Ce nest souvent pas evident de refuser. On le fait sans en avoir envie. Lors de mes trois premiers jours a Phnom Penh la capitale, je me suis beaucoup ballade. Jai commece par le Musee National qui fait face a ma guest house. L,endroit est magnifique et calme. On trouve de nombreux objets lies aux bouddhas et a leur histoire. Je me suis ensuite rendu au musee du genocide qui evoque les massacres perpetres par les khmers rouge dans les annes 75 sous le commandement du tristement celebre Pol Pot. Ce dernier, en opposition au pouvoir royal, a prone une revolution radicale qui consistait a faire fuir les habitants des villes a la campagne afin quils deviennent paysans et contribuent a la mise en place dune societe cooperative agricole. Les expulses travaillaient 12 a 15 heures par jour. Les plus reticents etaient executes. A Phnom Penh, Pol Pot a transforme un lycee en une prison ou - avec ses hommes - il a torture les principaux leaders de l,administration royale mais aussi des refractaires a son regime, femmes, hommes, enfants. Le Musee decrit les tortures quils ont subi, presente les cages reduites dans lesquelles ils etaient enfermes, et identifie toutes les victimes. Leurs photos sont affichees dans lun des batiments. Apres avoir mage dans un restaurant khmer a midi avec mon chauffeur de Tuk Tuk, Bilol, je suis alle visite mon premier temple, Vat Ounalom. Sur les marches dun edifice, jai croise un moine avec qui jai discute de bouddhisme et de son quotidien. Il sappelait Sarron et comme on a bien sympathise, nous avons fait le tour du lieu. Cela ma valu detre baptise par le gardien d,un temple annexe, agenouille devant un bouddha. Il ma couvert deau sacree sur la tete et sur la main micitant a la porter sur mon visage. Drole de moment. Une fois la visite terminee, sous un arbre et sur un banc, Sarron ma fait rencontrer d, autres moines qui comme lui etudient le bouddhisme. Gourmad de nature, javais repere dans le lonely planet un resto khmer de grande qualite, le Malis. Jy suis alle et me suis regale de ses plats dans une ambiance ultra zen, toit boise supporte par des poteaux blancs, plantes vertes le long des alles. Au centre, un bassin rempli de fleurs rouges et agrementes de fontaines deau. Cadre idyllique, et bouffe remarquable. Leur cocktail vodka - Baileys - Jasmin n,etait pas mal non plus ... Je me suis aussi offert ma petite course matinale le long du quai Sisowath qui longe le fleuve du Tonle Sap. Lorsque le trottoir sest retreci je me suis retrouve a courir dans le traffic a cote des engins motorises ... Javais limpression de conduire avec eux. Cela ma permis de voir le quartier du quai Sisowat moins visite par les touristes. La encore, labeur au rendez-vous. Une multitude de garages, de scieries, des visages couverts de poussieres. Les chauffeurs de tuk tuk extenues sont avachis dans leurs carioles. Aujourdhui, jai continue la tournee des temples et me suis paye un massage dans lun des etablissements reconnus de la ville. Ce sont des aveugles qui massent et je peux temoigner quils le font bien. Par contre, celle qui sest occupee de moi ma repete constamment de me relaxer ... Jai pourtant vraiment pas l,air d,etre tendu si ??? Bref, c,etait un regal. La je reviens dun petit resto dans lequel jai rencontre des italiens et une francaise a la retraite. Chaqe annee, ils partent six mois en voyage. Ca fait rever ... Demain jorganise la suite de mon periple. Il y aura Angkor bien sur, Siem Reap, mais aussi le Nord-Ouest. Je pense ensuite redescendre sur Phnom Penh pr aller vers l,est. J,essaye de vous montrer les photos bientot. La biz, prenez soin de vous

samedi 6 septembre 2008

Parc de la Rivière Bleue

Session VTT au Parc de la Rivière Bleue. Lieu tranquille, balayé légèrement par le vent, animé par les oiseaux. Terre argileuse, eau cristalline, montagnes verdoyantes et arbres zébrés. Dire que je m'y rendais pour la première fois ... On passe parfois a côté de belles choses, pourtant toutes proches.

C'est un petit paradis pour randonneurs, canoëistes, et amateurs de VTT. Avec Yoann, on y a passé 5 heures, sur la route souvent, dans l'eau douce parfois, ou au coeur de la forêt à la recherche du Cagou.

Le Cagou fait deux bruits très étranges. Celui d'une décharge électrique pour dissuader le curieux de s'approcher, et l'aboiement quand il se déplace dans la forêt. L'oiseau n'en est pas à une bizarrerie près : il ne sait pas voler ...

Plus suprenant, ces arbres qui émergent au beau milieu de l'eau. C'est la forêt noyée du Parc de la Rivière Bleue. On peut la traverser en kayak ou la longer à pied ou sur vélo.

Le Grand Kaori est un arbre gigantesque au tronc démesuré. Une petite merveille. Pour finir, cette photo de Yo Polin que je trouve très réussie

Schuss ...

samedi 16 août 2008

Mon nouveau chez moi

J'espère que tout va bien pour vous. Voici quelques news fraîches. Je reviens d'une petite session course. Dans une semaine, c'est le semi-marathon de Nouméa et je serais de la partie avec le maillot vert et blanc de rigueur :). Mon entraînement n'a pas été terrible mis à part un bon ptit raid de 13kms conclu en 1 heure 11 il y a une semaine. Le principe était original : départ sur la terre en bord de plage, montée dans le Ouen Toro avec une succession de côtes et de descentes à travers les arbres, puis retour sur la route et enfin petit parcours sur le sable. Ca m'a bien plu. Mais le semi sera une autre affaire ...
En parlant d'affaire, fini mon ptit F1 à côté du taf'. J'ai récupéré un F2 dans le quartier de la Vallée des Colons. Les murs sont blancs et propres, il y avait un grand frigo, une machine à laver, une grande table et des chaises à mon arrivée. Depuis j'ai un peu décoré. Voilà le travail:
Les fenêtres donnent sur l'église de la Vallée des Colons. Le supermarché Géant est à 300 mètres, la pharmacie à 50, le boulot à 3 minutes et sans le moindre feu en route ... Pas de frais d'agence, une proprio charmante qui m'invite à manger du ... pigeon chez elle. Et j'allais oublier, un cellier au 1er étage. On passe à la deuxième pièce ?

Y'a même une baignoire ... Après une bonne course, c'est royal. Bon, c'est pas non plus un appart' de ouf, mais de loin, c'est le plus sympa dans lequel j'ai habité pour l'instant et qui m'appartient. Le loyer est pas beaucoup plus cher, ca compte aussi ...

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Pour le reste, ca roule. Je compte toujours revenir pour les vac' mais je ne suis pas prioritaire. Il me faut donc attendre mon tour. Esperons que ce soit pour la fin de l'année. Je croise les doigts. Au pire, ce sera début 2009. Quoiqu'il arrive, ce sera en métropole.

Le taf' marche bien, on est en plein dans les J.O et je dois dire qu'on est au taquet là-dessus. Je me suis régalé devant la natation, la lutte gréco-romaine ou même la gymnastique. Riner m'a bien fait rigoler avec son ptit clin d'oeil à son coach pendant que son adversaire lui grimpait dessus. Tranquille le cat' ... Ah puté, j'aimerais y être !!!

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lundi 30 juin 2008

Crédits Photos

Une précision importante. J'aurais du le faire bien avant d'ailleurs. Les photos NO COMMENT et JUBILE KAREMBEU sont l'oeuvre de cette beauty:
Thank you Oumsti!

mercredi 18 juin 2008

Le Jubilé Karembeu

C'est l'évènement sportif de l'année en Calédonie. Aucun autre rendez-vous ne pourra rivaliser dans les mois à venir avec ce jubilé. Tout le monde guettait l'arrivée sur le territoire de France 98, 10 ans après la finale de la Coupe du Monde remportée contre le Brésil. Une équipe menée cette fois par Christian Karembeu, l'enfant de Canala et de Lifou, désormais ambassadeur de la Calédonie et du Pacifique au sein de la Fédération Internationale. Il souhaitait offrir ce cadeau à ceux qui ont encouragé puis fêté les Bleus à 22 000kms du Stade de France. Loin de la folie populaire métropolitaine, mais avec la même passion.
Alors il a ramené dans ses bagages : Zidane, Lizarazu, Blanc, Pirès, Djorkaeff, Leboeuf, Lama, Charbonnier, et quelques réservistes (Lamouchi, Djetou, Laigle, Sylvestre). Dans l'équipe de ses amis : Pascal Vahirua et Antoine Kombouaré notamment, l'actuel entraîneur de Valenciennes (en Ligue 1), son grand frère, celui qui l'a pris sous son aile à ses débuts professionnels au FC Nantes ...

9646 supporters. Le stade Numa Daly - refait à neuf - à guichets fermés. Dans les escaliers des tapis rouges déroulés. Sur le coté, un écran géant diffuse "les Yeux dans les Bleus" quelques heures avant le coup d'envoi. Les spectateurs ouvrent ensuite grands leurs yeux pour observer le magnifique spectacle de Stan Kabar Louët. Sur l'air de l'hymne à la joie, des troupes de danseurs océaniens, aux costumes parfois très différents, se mélangent gracieusement et dans le rythme. Une sorte d'effervescence organisée sur toute la surface du grand rectangle vert ... Une réussite !

A la fin du spectacle, un jeune gamin d'une dizaine d'année apparaît au centre du terrain. Je l'avais déjà vu à la mi-temps d'un match opposant la sélection calédonienne à celle des Fidji. Ce jour-là, sous les applaudissements de centaines de spectateurs, il s'était mis à jongler pendant 15 minutes. Eh bien, c'était le même, de retour. Et cette fois, près de 10 000 personnes lui faisait face. A la fin de sa démonstration, depuis le rond central et après s'être levé le ballon sur un ultime jongle, il le repris de volée pour l'envoyer à l'entrée du tunnel des joueurs au niveau de la touche. Christian Karembeu en sortit sous les acclamations de la foule. Nul doute qu'un frisson parcouru son corps à cet instant-là.

Le match n'a pas été extraordinaire en soit. Ils ne sont plus beaucoup en activité. Mais 10 buts seront marqués au cours de la soirée. Un quintuplé de Pirès dont un lob extraordinaire à l'entrée de la surface. Un but pour Djorkaeff et deux têtes victorieuses de Zizou côté France 98. Sur certaines actions, l'ancien n°10 époustoufla encore tout le monde. Il n'a rien perdu de ses gestes, c'est garanti ... Exemple sur cette transversale de Djorkaeff venue de la gauche. Zidane coupe la trajectoire dans l'axe, dévie le ballon de l'arrière de son crâne légendaire, pour lancer idéalement côté droit Antoine Kombouaré. Pourtant, à aucun moment, ses yeux n'ont pu voir l'ancien parisien. Il y eut aussi ces contrôles de balle, ces orientations d'une simplicité déconcertante. Même dans un cadre amical, le voir jouer est un plaisir. Un plaisir réel, comme un enfant s'extasie devant un magicien ou la dextérité d'un guitariste. Bouche ouverte. Mais bon tout cela, vous connaissez ...

Christian Karembeu est un héros ici. Un exemple de réussite pour les jeunes kanaks. Les gens sont fiers de son parcours. Du FC Gaitcha à Lifou où il raflait déjà les titres, il passe au FC Nantes pour y rejoindre Antoine Kombouaré. Les Canaris sont à l'époque ce qu'il se fait de mieux en terme de jeu. Il est Champion de France en 95.

De la Loire Atlantique, le loyaltien s'envole ensuite pour l'Italie et la Sampdoria. Il côtoie alors Seedorf, Mihaljovic, Chiesa, Maniero, Veron. Considéré comme l'un des meilleurs récupérateurs au monde, Karembeu attise les convoitises des plus grands clubs européens. Le Barça et le Real Madrid s'arrachent pour le faire signer. Il ira finalement chez les Merengue et remportera la Ligue des Champions 98 après avoir marqué 3 buts en 5 matchs. Dans la foulée, il s'offre la Coupe du Monde avec les Bleus, puis la Super Coupe d'Europe avec Madrid. 2 ans plus tard, ce sera l'Euro, et en 2001, la Coupe des Confédérations ...

A la fin de son jubilé, il prit le micro pour s'adresser à la foule, un autre français d'origine kanak à ses côtés, Antoine Kombouaré. Les deux frères lancèrent un même message aux jeunes. En substance : vous aussi, vous pouvez réussir en travaillant. Nous en sommes la preuve. Prononcer ces paroles devant son public, après ce jubilé synonyme de reconnaissance sportive et humaine(ses coéquipiers ont tous loué sa gentillesse, son humilité et son sens du respect), c'était aller au bout de son rêve.