mardi 22 mai 2007

Un week-end pas comme les autres ... 1

Un après-midi, voilà deux mois, Abel en compagnie de son pote Josué, rend visite à sa cousine, Marianne, à la radio. Je suis dans la pièce. Après une courte présentation, on commence tous à discuter. Ils étaient surpris que je connaisse des mots en Dréhou (la langue de Lifou). Ca les a fait marrer. Ils m'en ont appris d'autres. Avant de se quitter, Abel me lance "Martin, tu viens quand tu veux à Koné chez moi". C'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd ... Il me fallait juste une auto pour faire les 300kms qui séparent Nouméa (sud ouest) de Koné (nord ouest). Grâce à ma familia, la chose devient réalité voilà deux semaines. Du coup, mercredi dernier, je vais voir Marianne, lui demande si Abel est libre le week-end. Coup de fil. Réglé. "Ma soeur Louiza (mère d'Abel), t'attends samedi en début d'après-midi à Koné".

Je vous ai mis en noir le trajet. Grosso modo, c'est 98% de nationale. Sur la route, j'ai pris deux mecs en stop. Deux kanaks. Le premier voulais que je le dépose 2kms plus loin. Pas le temps de trop faire la conversation. Le 2e, je l'ai pris à Bourail. Et on est monté jusqu'à Voh. (Pour info, ce paysage rendu célèbre par Yann Arthus-Bertrand, c'est ... Voh) Le mec est rentré en claquette, short, avec un tee-shirt et par dessus un petit gilet, plus un bob sur la tête. Une barbe. Le premier sujet a été "le pouce". Faire du stop. Ici, ca marche bien. "La plupart du temps, c'est des métropolitains qui nous prennent. Par contre les caldoches, ils font exprès de regarder ailleurs". Une anecdote de Dominique et ca tourne vite à la rigolade. Des allemands qui ne parlaient pas un mot de français, ne connaissaient rien de la Nouvelle-Calédonie, le prenne au bord de la route. Dom n'a jamais pu leur expliquer où il voulait aller ni les faire s'arrêter ... On enchaîne sur la métropole. Et là surprise, ce sculpteur de 28 ans que j'avais pris en pleine nature au pied d'un arbre à côté d'un camp militaire me raconte ses 10 mois passés en France à Noyons. Pour son service militaire. "C'était génial. Si je pouvais j'y retournerais. J'aimerais bien visiter Paris. Il faut combien de temps pour tout découvrir : 1 an ?". Quand on voit la taille du caillou, on comprend mieux la question. Son petit frère a également passé 2 ans dans l'hexagone, à la Rochelle. On est reparti en vrille lorsqu'il m'a raconté la désormais fameuse histoire du mec bourré qui s'est trompé entre le bitume et l'herbe pour dormir. Bon, c'est pas drôle il s'est fait écraser ... Mais on a refait la scène. Et notre version repensée des faits était à mourir de rire. Il m'a expliqué que les broussards se rendaient souvent à Nouméa pour les concerts. Mais certains, qui se sont fait amenés à l'aller, reviennent à pied au retour. Et l'alcool aidant, certains utilisent le bord de la route pour ronquer (dormir). 2H plus tard, je le dépose à Voh. En se quittant, il me dit "Si tu passes par Gomen, arrêtes-toi à la tribu de Wouéole. On se fera la Koné-Tiwaka (transversale ouest-est au nord)". Pas besoin de portable en Nouvelle-Calédonie ni d'adresse. Pratique n'est ce pas ?

Ensuite je suis redescendu à Koné où Abel, Roger et sa femme Louiza m'attendaient. L'épidose 2 d"'un week-end pas comme les autres", ce sera pour plus tard. Je vais me coucher ! NB : Arno, c'était toi sur la route ??

1 commentaire:

Anonyme a dit…

il est beau le Arno il est beua !!! biz Pascal